Match : Orféo contre D28

Publié le : 22/02/2007 16:58:27
Catégories : Enceintes , Tests - Bancs d'essais

l nous aura fallu être patients car le rodage des belles anglaises a été long...

Enfin, nous y sommes et, sans dévoiler la suite, chacune a défendu son rang et sa philosophie.

Bonne lecture...

Guillaume


 

LES SOEURS CADETTES !!!

Après les superbes Concorde Signature et D38, nous avons opposé leurs petites soeurs.


Les électroniques utilisées ont été : Icos Fado-Drive + Dactablette 1 + Soliste le tout câblé en MPC de la gamme Mélodie.

Les disques : "The E.S.E. Sessions", le très beau disque réalisé par Jean-Claude REYNAUD, chez BLUE COAST COLLECTION, "Symphonie Imaginaire" de Rameau avec Marc MINKOWSKI à la baguette, Superbass 2 enregistré au Blue Note, avec Ray Brown, John Clayton et Christian McBride.

PROAC RESPONSE D28 :
 

Ce qui frappe immédiatement, c'est la grande douceur de cette enceinte en droite filliation de ses soeurs (D15 et D38). On retrouve tout de suite ses marques et la philosophie de PROAC.

La deuxième chose qui s'impose immédiatement c'est l'ampleur de cette colonne au gabarit très contenu. Elle ne mesure que 9cm de plus que la D15 mais son ampleur est sans commune mesure.

Sur le Blue Coast, la présence sur les voix est magique ! Les timbres sont superbes, très riches, avec beaucoup d'harmoniques, on entend beaucoup de petites nuances et de modulations qui font que les voix semblent très naturelles.

La précision des attaques sur les cordes est excellente, avec beaucoup de richesse harmonique également ce qui lui permet de très bien respecter le timbre de chaque instrument. Beaucoup de détails aussi sur le jeu de chaque musicien. La contrebasse (sur la plage 2) a beaucoup d'ampleur sans nuire à la précision du jeu. Elle ressemble à une contrebasse et pas à un violoncelle, comme sur beaucoup d'enceintes... ;-)

Sur Rameau, les timbales sont à la fois rapides et riches, avec des renvois d'échos de l'église très longs qui rendent très bien l'espace dans lequel a été fait l'enregistrement.

Les cordes ont beaucoup de grain et de matière, sans la moindre dureté, même quand les violons grimpent très haut, ce qui n'est pas le cas de beaucoup d'enceintes, là-aussi.

Sur Superbass, les 3 contrebasses sont parfaitement différenciées et ont bien la taille de contrebasses. Le jeu des trois musiciens est très lisible, très articulé.

En outre, l'ambiance du club est parfaitement restituée. En fermant les yeux, on s'imagine très bien être sur place. Bravo ! car l'exercice de ce disque est particulièrement compliqué.



JEAN-MARIE REYNAUD ORFEO

Sur l'Orféo, l'on retourne dans un monde de rapidité, de précision, de vie et d'espace bien rempli. Là aussi, on retrouve ses marques très vite.

Jean-Marie n'a de cesse que de se référer à la "musique vivante" comme seul étalon et cela s'entend : quelle vie dans ces enceintes, quel sens du rythme, la musique remplit immédiatement l'espace de l'auditorium.

Sur le Blue Coast, les voix sont très présentes également, grâce à ce côté vivant. Les harmoniques sont globalement un peu moins riches que sur la Proac sauf dans le haut-medium et dans l'aigu, plus fouillés, plus limpides et plus riches (Ah, ce tweeter à ruban, quelle merveille !).

Le jeu des musiciens sur les cordes est encore plus précis que sur la D28 et les timbres sont très bien respectés. Les petits bruits des doigts des musiciens qui glissent sur les cordes metalliques sont parfaitement audibles, à tel point que l'on "voit" pratiquement la main se déplacer. La contrebasse de la page 2 est moins ample mais encore plus articulée, plus rapide.

Sur Rameau, les timbales sont très sèches et la rapidité des impacts laisse pantois. On a un peu moins de retours d'échos que sur la D28.

Les cordes sont très belles et dans les montées de violons, le tweeter ruban fait merveille : sa richesse efface toute dureté et les rend très agréables.

Sur Superbass, les trois instruments sont encore plus différenciés que sur la D28, les attaques sont d'une précision foudroyantes, sans aucune approximation ni aucun trainage. En revanche, les contrebasses sont un peu moins amples, elles ont un peu moins de "coffre".

Les Orféo restituent aussi très bien l'ambiance du club de jazz mais avoir un poil de vérité en moins par rapport à la D28.

EN CONCLUSION

L'Orféo est une enceinte pleine de vie qui privilégie la musique vivante (sic), elle a un sens du rythme incroyable et la musique vient littéralement vous cueillir dans votre fauteuil et on se laisse volontiers faire, tellement c'est agréable.

La D28 est une enceinte douce, riche, un peu feutrée mais élégante et fine. En revanche, elle vous demande d'aller chercher la musique qu'elle vous sert, très bien au demeurant.

Ce sont donc bien deux approches différentes mais, toutes deux, totalement au service de la musique. Ce sera donc, encore et toujours, une question de goûts et de mariage avec les autres maillons.

Et si vous veniez vous faire votre propre opinion ?

Guillaume

 

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