Billet d'humeur : La profession s'endormirait-elle ?

Publié le : 21/10/2006 11:27:47
Catégories : Billets d'humeur

Voilà, cela fait maintenant près d'une semaine que le salon Haute-Fidélité est passé... Que dire, que dire...
Un constat simple pour commencer................ce fut un bide !!!

Je ne me permettrai pas de critiquer ceux qui étaient présents. Lors de ce salon, nous avons retrouvé notre kyrielle de passionnés que nous voyons d'année en année aux mêmes dates : les pointilleux, les mélomanes, les technophiles, les technophobes et quelques personnes en quête de vérité qui, malheureusement, n'ont pas reçu de réponses à leurs interrogations, et quelques revendeurs, surtout parisiens.

Je ne me permettrai pas de critiquer non plus ceux qui n'étaient pas présents, car je pense que cela n'était pas de leur faute. Ce salon est petit, nombriliste et ne fait aucunement éloge ni au métier, ni aux passionnés de musique. Comment s'attendre à recevoir quelques milliers de personnes réellement intéressées, prêtes à recevoir leur première écoute significative, prêtes à rêver et surtout, prêtes à qualifier la qualité sachant qu'aucun effort de communication n'est fait du coté des revues, des revendeurs et des distributeurs en ce sens ...

Alors quoi ? me direz-vous...

Il faut savoir qu'aujourd'hui, lorsque l'on parle de Haute Fidélité, la majorité des gens interrogés ne pensent qu'à B&O, la FNAC et COBRA (pour les franciliens). N'est-il pas dommage qu'aucune autre marque ne soit citée, qu'aucun autre revendeur ne le soit non plus ? Est-ce un manque de savoir ou un manque de visibilité ?

Je parie sur la deuxième option!!! Ce métier tourne en rond et sectorise volontairement le "commun des mortels" et le "mélomane". Mais aujourd’hui, comme hier d'ailleurs, le commun des mortel est peut-être un mélomane qui s'ignore ou qui n'a pas eu l'occasion de se révéler. Bien sûr, la musique n'est pas la passion de tous, et je dis bien la musique. Mais la musique peut toucher tout le monde d'où qu'il vienne.

A partir de là, que faire ? Rien n'est proposé à ces personnes. Elles n'achètent pas les "revues spécialisées" (elles ne les connaissent même pas, en général), elles ne connaissent pas de magasin susceptible de leur démontrer les qualités et les défauts de tel ou tel écoute ou système. Comment faire aujourd'hui ? Et bien, il faut que ces personnes aient de la chance !!! C'est tout de même dommage, non ?

Beaucoup de magasins se plaignent de perdre des clients vers untel ou untel, mais ce remettent-ils en cause dans leur façon de communiquer ? Dans leur façon d'approcher les gens ?
Au lieu de se battre pour la même part de gâteau, ne ferions-nous pas mieux de vouloir faire en sorte que le gâteau soit plus grand ? pour plus de gens ?

Pour moi, un salon est un vecteur de communication et, aujourd'hui, il n'est pas utilisé correctement. La publicité en est un autre, mais encore faut-il savoir sortir des sentiers battus. Le Net est indiscutablement un moyen "neutre" de toucher plus de monde mais, aujourd'hui, ce moyen n'est utilisé que pour des newsletters remplies de remises commerciales où l'on espère que le voisin sera plus cher pour pouvoir prétendre à vendre un peu plus mais beaucoup moins bien...

Ma vision des choses, candide que je suis dans cette profession, est la suivante : à nous, les magasins, d'être enfin de vrais représentants, de démontrer, dans le sens littéral du terme - faire des démonstrations - afin de faire découvrir aux gens qui le souhaitent que la musique peut être belle. A nous les distributeurs et importateurs de favoriser les initiatives des magasins, de supporter, encore une fois dans le sens littéral - aider, être le support de - les revendeurs dans leurs tâches de représentants, dans le sens de - représenter une marque, être le porte-parole -. A nous les revues spécialisées d'être justement moins spécieuses ou tous du moins élitistes, moins lisses et plus réalistes car la musique appartient à tous. Et surtout, à vous qui me lisez de faire connaitre et reconnaitre la musique, les moyens par lesquels il faudrait passer pour en bénéficier chez soi. Pas dans le sens je possède une chaine haut de gamme, car j'ai les moyens (financiers, d'oreille, etc.) mais dans le sens où tout le monde peut avoir accès à un système de reproduction de la musique digne de ce nom !!!

En tout état de cause, il faut réveiller cette profession, toucher les gens, leur dire que, si la musique est importante pour eux, et bien qu'ils se donnent les moyens d'en profiter (et, là encore,  je ne parle pas que de moyens financiers).

La seule différence entre deux systèmes de retranscription sonore de prix différents n’est, justement, que le prix. C’est très subjectif. Exemple : personnellement, je préfère 5 bouteilles de vin à 50 euros qu’une seule à 500… Je profite de mes capacités 5 fois plus. 
 
Il ne faut pas acheter parce que c'est cher, beau, ou d'autres raisons, mais parce que cela nous correspond. Tant que l'on prend du plaisir à écouter de la musique, tout va bien !!!
 
Olivier – Un peu en rogne...

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